Pas contente, pas contente, pas contente... [PV]

Megumi, vivant à l'autre bout du village, devait faire une marche d'au moins deux heures pour se rendre au pensionnat - ce qui ne la dérangeait pas du tout, sauf en cas de pluie. Justement, elle était tombée sur le mauvais jour pour s'y rendre à pied car une averse était prévu aujourd'hui et qu'elle, elle était vêtu d'un ensemble shirt & t-shirt qui lui ferait une belle arrivée s'il pleuvait, puisqu'il était complètement blanc. Elle qui s'attendait à une belle journée, elle serait déçu. Bref, marchant le long de la ruelle, elle ne vit que quelques passants et remarqua que plusieurs stands de fruit & légumes ou de poisson rentraient leur stock ou fermait complètement leur magasin, chose étrange pour Megumi qui ne voyait aucun nuages. Il faut dire aussi que les grands batîments cacherait même le soleil, laissant plus d'ombre qu'autre chose dans cette rue étroite. S'en tenant à son idée que le soleil brillerait jusqu'à son couché, elle continua sa marche sans poser de questions aux marchands, ce qui aurait été une meilleure solution car puisque son manteau se trouvait dans sa valise et qu'elle ne pourrait l'ouvrir sous la pluie, elle serait mal prise. Apercevant la lumière au bout du tunnel, elle soupira regardant la peluche verte et brune que venait de lui donner Tagami, son frère adoptif, et se demanda si elle allait un jour retourner dans cette famille qu'elle avait bien aimer, mais pas au point de les concidéré comme sa nouvelle famille. Étant encrée dans le passé, elle n'avait pas oublié Sasume "qu'elle" avait tuer à ses 10 ans, ni Emiko, qui fut sa dernière amie.

*Ni pense plus, Megumi chérieee... Ce n'est qu'un mauvais passage de ton enfance, non? Il faut oublié, et penser à toutes ces belles choses que nous accomplirons ensemble...*

Un ricanement léger de sa part fit tressaillir Megumi, haineuse envers son autre elle, qui n'avait aucune pitié pour personne.

-Tais-toi. Reste loin de moi et tais-toi. Je ne veux pas t'entendre, sale monstre! murmura-t-elle à voix basse.

*Oh, petite chérie, ne m'aimes-tu pas? Je suis tout de même ton amie, non? Ne t'ais-je pas aidé lorsque le petit gardement d'en face te lançait des pierreeees?*

-Non. J'aurais pus l'envoyer à l'hôpital toute seule, figure-toi, fit-elle avec sarcasme.

La conversation entre elle et Alesia se termina brusquement alors qu'un petit garçon lui fonçait dedans, essoufflé et ricaneur.

-Sale garnement, reviens ici! cria un homme, probablement un marchand. Retenez-le, mademoiselle!

Megumi, qui respectait ce gros homme qui avait probablement courut longtemps vu l'étendu de sa sueur... Beurk.
La jeune fille attrapa le bras du garçon, qui se débattit sans pourtant réussir à se libérer de la poigne de fer de Megumi. Le gros marchand arriva jusqu'à eux, mit ses mains sur ses genous en haletant bruyamment. Il essuya son front avec l'arrière de sa main et l'étendit sur son tablier, ce qui fit faire la grimaçe à la jeune fille puisqu'une grosse marque apparut aussitôt sur le vêtement. Il releva la tête et sourit à Megumi.

-Mer...Merci beau...coup, Mademoiselle..., fit-il avec une voix essouflée. Co...Comment je peux vous... Remercier?

-Lavez-vous et ça me suffira, fit-elle froidement en affichant aucune expression.

Sur ce, elle laissa le petit garçon entre les mains du gros monsieur, qui restait pantois de se que lui avait dit Megumi, et repartit en direction du pensionnat.

BARHOUUUUM! N'est-ce pas un signe d'orage, ça? Et oui, de gros nuages foncés avançaient à toute allure en direction de la jeune fille, qui devint rouge de frustration, de honte et de peur. En fait, Megumi avait atrocement peur des orages, et surtout lorsqu'elle se trouvait à l'extérieur. Ses jambes partirent toute seule, et une course folle contre le mauvais temps commença. Elle allait si vite qu'elle fonçait parfois dans des personnes mais ne s'arrêtait surtout pas. Finalement, la pluie se mit à tomber à grosses gouttes et Megumi fut rapidement trempée de la tête aux pieds.

*Merde, Merde, Merde, MERDE!* pensa-t-elle en courant de plus en plus vite, même si elle serait bientôt à bout de sa course folle.

Chaque fois que le tonnerre grondait, elle se crispait et manquait de tomber en pleine figure sur le sol maintenant boueux. Enfin, elle arriva aux portes du pensionnat et les ouvrit à grande volée en sautant à l'intérieur comme si une bombe allait exploser. Propulsée sur le plancher en céramique, elle glissa un peu plus loin et se fut la fin de sa chute. La porte se referma d'elle-même, aillant rebondit sur le mur, et la tempête sembla ne plus être qu'une musique de fond terrifiante. Taladam! La voici qui arrivait dans son nouveau logement, trempée de haut en bas, en sueur et frustrée à un point tel que si elle ne prenait pas de médicaments, Alesia serait rapidement apparut. Faisant la morte sur le plancher, on aurait malheureusement crut qu'elle s'était évanouie. Rouge de honte, elle savait bien qu'on verrait ses sous-vêtements si quelqu'un arrivait, mais elle était trop fatiguée et essouflée pour bouger ne serait-ce qu'un doigt. Malgré tout, elle n'était plus d'humeur à rien et les idées sombres qu'Alesia lui donnait commençait à prendre un sens amusant, mais elle résistait tant bien que mal.